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Photo du rédacteurmelanie lassus

Pierre, le maraîcher sur sol vivant de la ferme des gâtines Rouges.

Pierre, Philippe et Brenda nous ont accueilli pour nous faire découvrir les dessous des livraisons des c

aisses de beaux légumes distribués à l'Epi du grand chêne.




Depuis avril dernier, Pierre a repris le flambeau du potager de la ferme des Gâtines Rouges.




Du dessin industriel aux merveilles du potager.





Pierre en a eu assez de passer plus de 12h par jour assis derrière un bureau. C'est alors qu'il a entrepris une formation en maraichage avec options permaculture, traction animale, biodynamie... Après avoir été ouvrier maraicher, il a lancé son propre potager pour le compte d'un ehpad et a repris le flambeau de Jérôme et Claire depuis Avril 2022 aux Gâtines Rouges.






Pierre gère à lui tout seul le potager de 6000m2 qui a été largement amendé précédemment et la terre argileuse initiale est maintenant bien noire et meuble.






















L'organisation du potager a été revue pour une meilleure ergonomie et irrigation des parcelles. Deux grandes serres tunnels ont pris place.


Et Pierre ne s'est pas arrêté là. Les légumes ne sont rien sans une bonne terre.




Mais qu'est ce qu'une bonne terre ?


C'est une terre vivante !


De la matière organique, du bois pour attirer les champignons et favoriser la mycorhize, de la biodiversité pour atteindre un équilibre et ... de l'eau !



Le saviez vous ?

Les champignons sont les seuls agents capables de décomposer le bois. Ils permettent de transporter les minéraux et l'eau nécessaires aux plantes sur parfois des kilomètres en échange d'un peu de sucre...En ces temps de sécheresse, les champignons sont une arme secrète à ne pas négliger !



Pierre a récupéré la terre des passes-pieds pour créer des buttes fertiles et a mis son compostage dans les passes-pieds (crottin, paille, déchets verts du potager..). Ainsi, lorsque la culture sera finie, il remettra son compost mûr sur les buttes et ainsi de suite.



Et le paillage dans tout ça ?


Ce n'est pas une obligation. La couverture des sols a pour but d'amender le sol. Ainsi, entre les choux, les engrais verts vont vite couvrir les espaces libres. Les plantations denses de navets couvrent le sol de leur feuillage.


C'est aussi un cocon douillet pour les gastéropodes...malgré la présence de hérissons qui trouvent refuge de-ci, delà, dans des tas de bois ou de foin.




Vous avez dit "mauvaises herbes" ?



Pierre préfère parler de refuge à la biodiversité, de plantes bio indicatrices qui lui traduisent la santé de son sol. C'est aussi le moment de reconnaitre celles qui sont comestibles pour ouvrir le champ des possibles.





Pierre, le chez d'orchestre sur sa slackline


Tel un funambule, il arpente ses passes-pieds étroits tel un entrainement à la slackline avec agilité. Les vibrations, le magnétisme entre 2 corps, Pierre rentre en symbiose avec ses plantes en musique ! Une façon pour que le jardinier soit aussi serein que ses plantations.


Mais ce n'est pas le seul !


Le saviez vous ?

Lorsque les fruits et les légumes sont pollinisées par des abeilles, les vibrations les rendent plus sucrés !




L'eau : le réel défi


Au vue de la surface, il faudrait pouvoir stocker 3000m3 d'eau pour être autonome ce qui bien sûr est difficile à faire en réalité. Avec l'été caniculaire de 2022 et les prévisions climatiques, le défi est de taille. L'augmentation de la quantité de matière organique participe à faire un phénomène d'éponge dans le sol mais ne suffit malheureusement pas.












Un projet à plus grande échelle


Philippe et Brenda ont repris en 2015 la ferme familiale des Gâtines Rouges avec son corps de ferme du 17è siècle. Ferme jusqu'ici traditionnelle avec 77 hectares de monoculture, Philippe et sa femme ont croisé le chemin de la l'agroécologie et se sont lancés dans le projet fou de transformer cette ferme en un lieu de permaculture à grande échelle avec son potager bien sûr, mais également l'utilisation des champs dans le respect de la biodivesité avec parcellisation des champs, création de haies bocagères, non labours, rotation des cultures et couverts végétaux. En plus de la culture de légumineuses et de céréales, ils ont réintroduit un élevage de 160 brebis solognotes nourries sur les prairies qui contribuent à entretenir et fertiliser les terres. Un élevage d'une trentaine de poules est aussi présent sur la ferme.




Pour finir, nous avons partagé un goûter maison : tarte aux pommes et gâteau aux coings et aux épices le tout avec un petit verre de jus de pomme/chardon-marie préparés par les épi-curiens!




Merci à eux pour ce beau projet qui rentre parfaitement dans le cadre de la transition écologique...



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